Héritier de Nick Drake et Elliott Smith, un Ecossais au spleen idéal.
La guitare dessine de ravissantes et savantes arabesques derrière lesquelles la voix gambade, trébuche parfois – on pense à Nick Drake, mais avec de l’asthme. Will Cookson a aussi, fatalement, souvent passé des soirées pas glop, seul avec Elliott Smith (enfin, ses disques) et, sans le savoir, il est aussi forcément fan de Cocoon. Le paysage devrait donc être complètement quadrillé, voire piétiné, mais le jeune Ecossais trouve pourtant dans cette parcelle de sous-bois quelques recoins timidement éclairés où poser, dans la mousse, ses bobos sépia et ses “kitchensink dramas” (on parle ici beaucoup de chat sur les genoux et de thé dans la bouilloire).
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
L’ambiance est pâle, sonnée, béate – Song for a Sunday porte parfaitement son nom, accompagnant paisiblement la démission de ces dimanches où l’on peut enfin respirer plus doucement, vivre plus lâchement, dériver sans entraves. Il est bon, parfois, de délester le Sunday Morning du Velvet de cette énorme responsabilité : être la BO systématique des dimanches sans but.
{"type":"Banniere-Basse"}