Kid Koala a beau nous jurer que certains de ses meilleurs amis sont DJ, on sait pourtant bien que c’est avec ses disques, et rien qu’avec ses disques, que ce jeune homme passe le plus clair de son temps. Il y a trois ans, avec son sautillant premier album Carpal Tunnel Syndrome, ce scratcheur fou […]
Kid Koala a beau nous jurer que certains de ses meilleurs amis sont DJ, on sait pourtant bien que c’est avec ses disques, et rien qu’avec ses disques, que ce jeune homme passe le plus clair de son temps. Il y a trois ans, avec son sautillant premier album Carpal Tunnel Syndrome, ce scratcheur fou basé à Montréal entrouvrait les portes de sa ménagerie de vinyle, pour une expérience de groove ésotérique où dialoguaient les sonorités les plus improbables : musiques de films en tout genre, beats hip-hop déglingués, extraits de séries télé paléolithiques, standards de jazz et enfantillages électroniques. Embringué depuis lors dans des aventures passionnantes de joyeux tripoteur de disques (Deltron 3030 et Handsome Boy Modeling School aux côtés de Dan The Automator, ou des premières parties de Radiohead), le Kid revient aujourd’hui avec un second projet solo débraillé et bricoleur.
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Résultat de plusieurs années passées à écumer les soldeurs et les ventes-trottoirs de la planète, cette BO de la visite d’un grenier imaginaire, où l’on croise des contrebasses et des trompettes torturées, des caisses claires éventrées, des ukulélés sous acide et des cochons en rut, laisse à nouveau transparaître la singulière vista d’un des artistes les plus passionnants qu’on ait pu voir à l’œuvre derrière des platines. Un album compact et comique, qu’on écoutera sur un sofa bien mou, en jogging et sans chaussettes, avec la certitude qu’on peut, avec beaucoup de talent, mixer tout ce qui passe sans jamais mouliner dans le vide.
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