En acoustique, le répertoire d’un second rôle sous-évalué du rock West-Coast.
Dans la grande saga des musiques californiennes, Jackson Browne demeure une figure imprécise. Un homme capable de faire jaillir à quelques années d’intervalle un These Days magnétique et fragile pour Nico (Chelsea Girl) et un gaillard et enjoué Take It Easy pour les Eagles. Sa carrière solo aura également toujours laissé un goût d’inachevé, celle d’un éternel pretender qui n’aura jamais réussi à imposer une griffe de songwriter, tout juste une patte de velours. Sans doute frustré de n’avoir pas été correctement entendu, Browne a décidé depuis quelques années de tourner en solo et de dépoiler ainsi son répertoire dans l’espoir de voir s’en extraire une forme de vérité. Un pari plutôt réussi puisque, à l’image du premier volume il y a trois ans, cette configuration minimaliste provoque encore quelques belles étincelles, et permet surtout de découvrir des titres totalement passés inaperçus en leur temps. C’est particulièrement le cas ici avec un choix majoritairement orienté vers ses plus récents albums, moins aimés que ses classiques des seventies en raison de leur production souvent limite. En formule guitare ou piano/voix/ferveur du public, certains prennent un éclat inespéré. Quant à ses chansons des débuts, comme le vibrant Something Fine de 1972, elles conservent une force émotionnelle indéniable. Et donnent envie de replonger dans la discographie originale de ce petit maître sous-estimé.
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/// www.jacksonbrowne.com
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