Parce que Photek tourne momentanément le dos à la drum’n bass qui l’a vu démarrer, les rumeurs de trahison le guettent. Parce qu’il s’aventure en terra incognita avec ses influences techno et house, on voudra y voir de l’opportunisme. Faux. Il oblique – et somptueusement. Connu pour la précision chirurgicale de ses beats et pour sa […]
Parce que Photek tourne momentanément le dos à la drum’n bass qui l’a vu démarrer, les rumeurs de trahison le guettent. Parce qu’il s’aventure en terra incognita avec ses influences techno et house, on voudra y voir de l’opportunisme. Faux. Il oblique – et somptueusement. Connu pour la précision chirurgicale de ses beats et pour sa phénoménale science de l’épure, Photek a simplement décidé de chercher un peu de chaleur humaine hors de l’asile sublime mais glacial dans lequel il s’était laissé enfermer. Exit le calcul maniaque, la complexité, la traque obsessionnelle de la surcharge : place à l’instinct, à la souplesse du hasard et au chant. Photek cesse enfin de vouloir contrôler les beats à tout prix, il les laisse se dérouler librement. Pour autant, sa musique reste d’une rigueur exceptionnelle. Mais là où le précédent album Modus operandi ne pouvait se passer de cette écoute appliquée, Solaris supporte aussi une écoute plus distraite. Les deux joyaux house Mine to give et Can’t come down révèlent notamment une sensualité et un optimisme jamais repérés auparavant chez l’austère Photek.
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