Les fans des Islandais Múm devraient se pencher sur le cas de leurs compatriotes Slowblow, qui s’activent dans les mêmes champs sonores, délicats, rêveurs et éthérés. Le groupe a déjà réalisé quelques musiques de films, dont celle du long métrage islandais Nói Albinói, réalisé par Dagur Kari, l’un des membres de Slowblow. La musique qui […]
Les fans des Islandais Múm devraient se pencher sur le cas de leurs compatriotes Slowblow, qui s’activent dans les mêmes champs sonores, délicats, rêveurs et éthérés. Le groupe a déjà réalisé quelques musiques de films, dont celle du long métrage islandais Nói Albinói, réalisé par Dagur Kari, l’un des membres de Slowblow. La musique qui sourd de ce premier album est elle-même très cinématographique, privilégiant les atmosphères et les ambiances impressionnistes, construisant au gré de morceaux lents et apaisés une sorte de canevas éthéré et méticuleusement ourlé à l’aide de guitares en bois, de boîtes à musique, de boîtes à rythmes, de violoncelles romantiques.
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Parfois, un morceau se fait un peu plus rapide (Happiness in Your Face), tirant l’auditeur d’une torpeur chaleureuse dans laquelle le morceau suivant le replonge vite. Jamais délétère, flasque ou ennuyeux, cet album de Slowblow narre une histoire elliptique, qui ressemble à un conte de fées inachevé. Le dernier morceau du disque, Phantom of My Organ, est une magnifique mélopée amoureuse, susurrée en compagnie de la chanteuse de Múm : un moment de grâce idyllique, d’apesanteur sensorielle qui, cinq minutes durant, menace en permanence de se briser, mais parvient, malgré sa fragilité, à tenir en haleine, à flanquer une chair de poule irréversible.
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