Les grands du jazz français ne tarissent pas d’éloges à son sujet : de Claude Barthélémy à Louis Sclavis en passant par Didier Levallet, c’est sans équivoque qu’ils louent les qualités musicales et humaines de Médéric Collignon comme son intelligence, sa virtuosité ou ses goûts pour le moins singuliers, au diapason de son franc-parler. Bien […]
Les grands du jazz français ne tarissent pas d’éloges à son sujet : de Claude Barthélémy à Louis Sclavis en passant par Didier Levallet, c’est sans équivoque qu’ils louent les qualités musicales et humaines de Médéric Collignon comme son intelligence, sa virtuosité ou ses goûts pour le moins singuliers, au diapason de son franc-parler.
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Bien que sa renommée enfle chaque jour davantage, le succès ne lui est pas monté à la tête. Probablement parce qu’au travers des épreuves, il a appris à relativiser sans que ne soit pourtant jamais entamée son énergie. Une énergie que, à le voir se dépenser sur scène, on imagine inépuisable. Ce surdoué des embouchures (il joue du cornet, du bugle, etc.) ne manque d’ailleurs pas de réserves puisqu’il bricole avec l’électronique et chante aussi. Avec une pêche d’enfer qui rappelle Bernard Lubat et dont le meilleur témoignage est, à ce jour, son enregistrement avec le Collectif Slang pour le jeune label Chief Inspector.
Selon Collignon, sa large ouverture d’esprit constitue la moindre des choses : un musicien libre doit s’être frotté les oreilles au contact des sons les plus divers. Ainsi, à la question « Comment peut-on écouter de la musique contemporaine et du thrash ?« , il répond simplement : « Avec les oreilles« . On l’aura compris, sa passion pour la musique ne connaît pas de frontières, à l’image de son parcours qui intègre be-bop, salsa, thrash (avec United Colors Of Sodom), new-orleans, R & B, jazz contemporain (avec Emil 13) et electro. A l’aise partout, Médéric Collignon continue d’évoluer, aujourd’hui encore, dans des formations qu’il qualifie de complémentaires, préférant ne pas hiérarchiser.
Son incroyable énergie qui conditionne beaucoup de ses réactions, mais qui ne l’empêche pas de goûter à la solitude qui l’alimente aussi, c’est en compagnie du Collectif Slang au jazz funky et cabossé qu’il l’exprime le mieux en ce moment, la canalisant, même s’il donne sans compter, comme l’incite spontanément son tempérament de battant.
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