Sincere, l’un des tout premiers albums du genre sur une scène encore largement dominée par le format court a tout pour fédérer différents clans – house, R& B, drum’n bass, soul, rap – et surtout pour légitimer auprès d’un large public le two-step, l’un des derniers avatars de la dance britannique. Si Sincere foudroit littéralement […]
Sincere, l’un des tout premiers albums du genre sur une scène encore largement dominée par le format court a tout pour fédérer différents clans – house, R& B, drum’n bass, soul, rap – et surtout pour légitimer auprès d’un large public le two-step, l’un des derniers avatars de la dance britannique. Si Sincere foudroit littéralement sur place, on ne plongera pas pour autant les yeux fermés dans le traquenard que tend la presse anglaise, à commencer par le mensuel The Face, selon lequel « MJ Cole est au UK garage ce que Roni Size a été à la drum’n bass« . Primo, Roni Size n’a pas été, il est. Et MJ Cole ne constitue pour l’heure qu’un agréable palliatif durant les quelques semaines qui nous séparent encore du très attendu Reprazent numéro deux. Secundo, aussi excitant soit-il, Sincere déploie (avec maestria, certes) une telle variétés de tons, du plus rugueux au plus racoleur, qu’il constitue davantage une collection de singles et une vitrine avantageuse pour producteur surdoué qu’un véritable concept-album. Enfin, là où l’ambitieux New forms innovait avec une noblesse époustouflante et une immense subtilité, Sincere n’a jamais d’autre humble but avoué que de faire danser. Cela étant, MJ Cole s’acquitte de cette mission de façon éblouissante et son disque est absolument remarquable.
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