Fort du succès de sa salsamuffin, cette mixture euphorisante à base de salsa, de son, de reggae et de hip-hop ? Sergent Garcia aurait pu se contenter d’en exploiter le filon. Mais en reliant aujourd’hui les Caraïbes, l’Afrique et l’Espagne, le collectif parisien s’impose tout au long de Sin Fronteras comme l’une des meilleures formations […]
Fort du succès de sa salsamuffin, cette mixture euphorisante à base de salsa, de son, de reggae et de hip-hop ? Sergent Garcia aurait pu se contenter d’en exploiter le filon. Mais en reliant aujourd’hui les Caraïbes, l’Afrique et l’Espagne, le collectif parisien s’impose tout au long de Sin Fronteras comme l’une des meilleures formations passe-murailles de la vague latino. Plus soudée et plus souple encore que par le passé, la formation assume en effet avec un sérieux panache son côté hybride : passant sans accroc d’une identité à une autre, elle s’impose à la fois comme groupe de salsa, charanga, sound-system ou big band. Raffermie par des mois de tournée, la voix du patron a nettement gagné en coffre et en percussion, même si elle se montre moins à son avantage sur le seul titre en français de l’album (Je sais). Mais c’est surtout dans sa science des mélanges, dans sa recherche de la » combinacion perfecta » que Sergent Garcia a franchi un nouveau palier : les passerelles tendues en direction de la musique africaine (Seremos, avec Amadou et Mariam) ou de la rumba catalane (Resisteme, avec Balbino) sont des modèles de syncrétisme, qui témoignent autant d’une grande sensibilité que d’une authentique érudition musicale.
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