Remixeurs géniaux ? Climbing up the walls de Radiohead, Love theme from Spartacus de Terry Callier ?, agents d’ambiance particulièrement à l’aise avec les voix ? remix faramineux du To Ulrike M. des Suédois de Doris Days, remix de Lambchop ?, Henry Binns et Sam Hardaker alias Zero 7 possèdent une telle aisance à entortiller […]
Remixeurs géniaux ? Climbing up the walls de Radiohead, Love theme from Spartacus de Terry Callier ?, agents d’ambiance particulièrement à l’aise avec les voix ? remix faramineux du To Ulrike M. des Suédois de Doris Days, remix de Lambchop ?, Henry Binns et Sam Hardaker alias Zero 7 possèdent une telle aisance à entortiller des atmosphères autour des voix invitées, une telle facilité à vampiriser leurs chansons, que cela dissimulait avec le plus grand mal un authentique talent de songwriting. Les voix sont, sur leur premier album, à la fois la bénédiction et la malédiction de Zero 7. Une bénédiction quand leur filet souple en attrape une en vol, comme sur l’ensorcelant Likufanele ou le génial This world. Là, ils révèlent pleinement un talent de dompteurs de voix que seul Bent, en Angleterre, peut leur envier. Et c’est malheureusement quand ces voix s’effacent que Simple things perd de son impressionnant magnétisme. Cette pop lunaire redescend sur terre (on a failli écrire « sur Air ») et se réfugie, désemparée, dans un simple savoir-faire. Les violons demeurent menaçants, les beats anesthésiques, les ambiances spleeniennes : rien en apparence n’a changé, mais la douce hypnose se transforme en rabâchage. Les chansons se mettent alors à donner lourdement des ordres à des sens qui, jusqu’ici, suivaient docilement ces volutes fascinantes et subtiles.