Minérales, végétales et animales, trois bandes délimitent l’espace. La danse nous embarque dans un voyage sensoriel, une balade cosmique dans un paysage travaillé par une adepte du “land art”. D’abord accroupis dans une bordure de sable, un homme et une femme se meuvent doucement, sortes d’insectes étranges. Ils s’en échappent pour explorer l’espace immatériel fait […]
Minérales, végétales et animales, trois bandes délimitent l’espace. La danse nous embarque dans un voyage sensoriel, une balade cosmique dans un paysage travaillé par une adepte du « land art ». D’abord accroupis dans une bordure de sable, un homme et une femme se meuvent doucement, sortes d’insectes étranges. Ils s’en échappent pour explorer l’espace immatériel fait de l’air qui circule entre les corps, de souffles et d’auras invisibles. Ils empruntent les chemins tracés comme autant de voies évidentes. L’homme avance sur un chemin de bruyère, les pas crissent sous le bois, le corps devient sec, cassant et dur à l’image de la matière. La femme aborde le tapis de cheveux et s’en fait une perruque. L’homme, lui, y enfouit son visage et disparaît sous une énorme barbe. Petits vieillards attendrissants, ils s’éloignent doucement, après avoir enfilé des babouches. Il reste les empreintes, les traces sur le sol, témoins qui nous rappellent que notre existence n’est qu’un passage parmi les éléments.
Le spectacle est le résultat d’une rencontre artistique réussie entre Sidonie Rochon et les danseurs-fondateurs malaysiens de la compagnie anglaise Bi Ma. Il ne cède à aucun exotisme et nous fait partager cette certitude de Bruno Bettelheim, volontiers citée par la chorégraphe : « Quel que soit notre âge, seuls nos rêves nous permettent d’agir convenablement dans la réalité. »
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