Interviewé par le magazine Esquire, le musicien californien a assuré que le streaming était une plaie pour nombre d’artistes, à moins qu’ils ne soient des Madonna en puissance.
On ne pouvait pas en attendre moins du maître du lo-fi, du rock garage et du do it yourself. En marge du star-system à la fois dans sa musique mais aussi dans la façon dont il l’a créée, Ty Segall s’est exprimé en interview au sujet du streaming. Interrogé par Esquire, il n’y va pas par quatre chemins :
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« Avec Spotify et tous ces services de streaming, tu ne touches pas un rond. Tu dois t’appeler Madonna ou un truc du genre pour vraiment toucher des royalties. »
En ajoutant que les artistes comme lui sont même mieux rémunérés via Youtube que sur Spotify ou Apple Music, il précise :
« A vrai dire, je n’aurais pas de problème avec ces plateformes si elles payaient mieux. Mais elles ne le font pas, elles pillent complètement les artistes. Du coup je ne veux pas faire partie de tout ça. »
Le boycott du streaming
Apparemment, Ty Segall est plutôt partisan du libre accès à la musique. Evidemment, de la part d’un musicien qui a toujours travaillé avec des labels indépendants, ce n’est pas très surprenant.
« Je préfère que la musique soit gratuite que volée par Spotify, personnellement », confie-t-il. « C’est juste marrant d’entendre les gens dire : ‘Je n’ai pas les moyens d’acheter ton album, mec, pourquoi il n’est pas sur Spotify ?’ Moi j’aimerais répondre : « Tiens, je te l’offre mon pote.’«
Certains disques comme Melted (2010), quelques EPs dont Ty Rex (2014), mais aussi plusieurs enregistrements avec ses projets parallèles, Fuzz et GØGGS, figurent dans les catalogues de Spotify. Cependant des albums comme Goodbye Bread (2011), Twins (2012) (qu’on trouve sans mal en intégralité sur Youtube) ainsi que le dernier en date Ty Segall restent introuvables, souligne Esquire.
Et le point commun entre tous ses LPs qui manquent à l’appel sur les sites de streaming : c’est qu’ils sont tous sortis sur le label Drag City… qui n’a jamais autorisé l’accès aux œuvres de ses artistes à ces plateformes.
Selon lui, de toute façon, les gens qui aiment son style et sa musique sont du genre à apprécier l’aspect physique d’un album que ce soit en CD, en cassette ou en vinyle.
A relire : Ty Segall, portrait du maître de la scène garage-psyché de Los Angeles
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