Après un ennuyeux match nul entre l’OM et Monaco au Stade Vélodrome, la Fonky Family convie ses invités à la fête de lancement de Si Dieu veut, le premier album du groupe. Les festivités se dérouleront dans un bar duVIIIème arrondissement marseillais où, de mémoire de serveuse, “on n’avait jamais vu autant de casquettes…” Tout […]
Après un ennuyeux match nul entre l’OM et Monaco au Stade Vélodrome, la Fonky Family convie ses invités à la fête de lancement de Si Dieu veut, le premier album du groupe. Les festivités se dérouleront dans un bar duVIIIème arrondissement marseillais où, de mémoire de serveuse, « on n’avait jamais vu autant de casquettes… » Tout un symbole pour une cité ouverte aux quatre vents et pourtant sacrément cloisonnée. Marseille a ses règles, invisibles à l’oeil nu. Plus tôt dans la soirée, alors que le mistral remue les esprits, les exécutifs de Côté Obscur, label fondé dans le sillage d’IAM, présentent leurs projets en cours et à venir. « On a plein d’idées depuis un moment, mais la structure Côté Obscur est encore très jeune », indique Akhenaton. « On a beaucoup reproché à IAM de ne pas avoir renvoyé l’ascenseur suite au succès. C’est désormais chose faite avec ce premier album de la Fonky Family sur lequel on a apporté des indications artistiques. On les fait profiter de notre expérience pour qu’ils n’aient pas à franchir les étapes désagréables par lesquelles nous sommes passés. » Parrainage bien utile en ces temps de regroupements et de filiations en tous genres, même si, à 22 ans de moyenne d’âge, les minots ont la tête bien vissée sur les épaules par les aléas de la vie du côté du Panier, de Belsunce ou du parc Bellevue. Chacun se souvient du fameux Bad boy de Marseille, rap à succès de 96, extrait de l’album solo d’Akhenaton. Depuis ce coup d’éclat, la Fonky Family était attendue au tournant. Mais de tournant, il n’est point question sur cet album à la tonalité hardcore, têtue. Des paroles sombres, « ancrées dans la réalité », quelque peu assouplies par un « accent 100 % marseillais », contribuent sans conteste à atténuer le tempo irascible des quatre rappers Menzo, Don Choa, Sat et le Rat Luciano , pendant que Pone et Djelalli taillent une musique savante, à l’écart des autoroutes du sample régulièrement embouteillées. D’itinéraire bis, on se retrouve même sur un chemin vicinal le temps de La Résistance, où une boucle de biniou soutient l’armada pour un refrain adressé aux démons de la région : « Nique la musique de France ! »
Plus loin, le groupe s’effondre dans une nostalgie jamais romantique (Aux absents, Le Respect se perd), avant de conclure par le prémonitoire Marseille envahit.
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