Moins épique, plus rustique : retour charmant des Suédois lyriques.
Certains songwriters écrivent lourdement avec une plume d’oie blanche, voire son duvet ; d’autres se révèlent minutieux orfèvres en ne travaillant pourtant qu’au lance-flamme et à la lance à incendie.
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Comme les Canadiens Wolf Parade ou surtout Arcade Fire, ces Suédois ont ainsi souvent dessiné des arabesques à base de lyrisme outré. Séduisants le temps de singles riches en cholestérol (autant de plaisirs coupables), ils étouffaient pourtant parfois leurs chansons dans l’emphase, le colossal.
Peut-être la présence à la production de Phil Ek (Fleet Foxes, The Shins) : les grandes pompes et la Grosse Bertha sont ici en pénitence, laissant plus de place à la clarté pop de refrains toujours aussi exaltés mais nettement moins surchargés. A la Bats, à la Feelies, ils offrent ainsi un troisième album futé dans la futaie, plus garde-forestier que pompier.
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