Le collectif français continue de relire la new wave et le postpunk avec talent.
En nommant son cinquième album d’après le titre clashien Should I Stay or Should I Go?, repris en reggae énergique avec la chanteuse Alonya, Nouvelle Vague adresse une sorte de bras d’honneur au destin.
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La mort du cofondateur et guitariste Olivier Libaux aurait pu mettre un point final à cette aventure commencée dans l’inconscience en 2003, quand reprendre des classiques du postpunk en bossa nova acoustique n’avait rien d’évident. Depuis, la démarche du collectif cofondé par Marc Collin s’est imposée comme une idée postmoderne fulgurante et réjouissante.
Des réinterprétations qui ont de l’âme et beaucoup de cœur
Ses versions de Joy Division, XTC ou Blondie sont désormais inscrites dans la mémoire collective et il est certain que ce nouveau bouquet de covers contient son lot de classiques, comme cette relecture pop sixties de Only You, le tube synthétique de Yazoo, ou Rebel Yell de Billy Idol revu unplugged, toutes deux interprétées par Mélanie Pain, l’une des voix officielles de Nouvelle Vague depuis le début.
Le charme du groupe vient de ce super-pouvoir : donner à des mélodies bien connues une nouvelle peau aussi seyante, une vie inédite. Même si ce cinquième album pourra se prêter à des écoutes ludiques, Nouvelle Vague n’est pas là pour fournir la matière première à des blind-tests décalés ou à des compilations pour ascenseur. Ses réinterprétations ont de l’âme et beaucoup de cœur.
Should I Stay or Should I Go? (PIAS). Sortie le 16 février. Concert le 4 juin au Trianon, Paris.
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