Héroïne du rock sombre américain, Sharon Van Etten est une star. Astre noir. Critique et écoute.
On le pressentait depuis la reprise par Justin Vernon (Bon Iver) et l’un des jumeaux Dessner (The National) de Love More, ultime piste de son mini-album Epic, on en a la certitude avec Tramp, d’ailleurs produit par ledit jumeau : bien qu’originaire du New Jersey, Sharon Van Etten a tout d’une indie-darling en devenir.
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Un label qualitativement plus fiable qu’une AOC, un entourage qui pèse (Dessner donc, mais aussi le batteur supersonique des Walkmen et le crooner bohème Zach Condon), une histoire personnelle storytellée d’avance (quatorze mois d’enregistrement et autant de temps, sans domicile fixe, à se remettre d’une rupture). Et bien sûr, l’essentiel, de foutues bonnes chansons, dont la grâce voilée et la crudité sentimentale ravivent le souvenir de la trop confidentielle Jesse Sykes. Qu’un peu du futur succès, prévu et quantifié même, de ces torch-songs gothiques, hantantes, rejaillisse sur cette dernière et nous serons comblés.
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