En pop, le meilleur chemin est rarement la ligne droite : on préférera toujours les groupes empruntant les chemins sinueux, riches en recoins mouvants. Réputé zinzin, surréaliste et scénique, le trio Sharko adore boxer les formats, comme le suggère la pochette : un combat de géants entre les canons pop les plus nobles et la […]
En pop, le meilleur chemin est rarement la ligne droite : on préférera toujours les groupes empruntant les chemins sinueux, riches en recoins mouvants. Réputé zinzin, surréaliste et scénique, le trio Sharko adore boxer les formats, comme le suggère la pochette : un combat de géants entre les canons pop les plus nobles et la folie la plus débridée, dont ses morceaux sortent grands vainqueurs, haut la main mais visages pleins de gnons.
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Sharko III, leur troisième album, mixé par le metteur en son de Peter Gabriel dans ses studios Realworld, se vit comme un périple hallucinant : de la superbe, ample et chancelante ouverture Tonite à la reprise nettement moins gaillarde du même morceau qui clôt l’album, on passe du coq à l’âne, on les voit même se reproduire ; étrange cabinet des gentilles monstruosités.
On trouve sur Sharko III autant de Pixies (Excellent et ses guitares tranchantes) que de Grandaddy (l’alcoo-bucolique Spotlight), un génial hymne de stade (Sing LA), des constructions grandioses (Y.M.C.O. ou President, à faire verdir les Flaming Lips) ou un hip-hop halluciné (Luv Mix). On trouve surtout, sur Sharko III, un petit groupe en grand devenir.
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