Le futur du rock anglais tient entre les mains énervées de ces mioches de Londres.
Ce groupe, à la discographie encore vierge mais aux concerts déjà terrassants, est l’une des choses les plus excitantes, les plus tourneboulantes, les plus urgentes qui soient arrivées au rock anglais depuis deux ou trois décennies.
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Généralement, les groupes de Brixton canalisent leur rage et leur frustration dans des musiques à danser mais pas à pogoter : on connaissait cette banlieue sud de Londres pour ses sons urbains, cagneux, violents.
Chanteur épileptique
Avec Shame, on redécouvre que le rock peut aussi accueillir ces explosions, de joie comme de pus.
Il faut dire que le groupe tient notamment en Charlie Steen un chanteur épileptique, possédé, éructant, postillonnant un rock prolétaire et belliqueux, qui fait le chaud show sans chichi.
Sueur et communion
Et que dire de ces guitares-hachoirs, aux mélodies pourtant scintillantes, aux refrains à reprendre en chœur dans la sueur et la communion d’un concert de rock ?
En toute innocence et fureur, Shame compacte ainsi tout un pan du rock anglais qui, de Blur à The Clash, des Smiths à The Fall, a rendu la vie plus intense.
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