Visiblement, oui.
Dans les cabanes des forêts rougeoyantes du Nouveau-Brunswick, de jeunes musiciens invoquent les Indiens algonquiens pour déceler les liens secrets entre le ciel et la terre. Leurs fantômes hantent parfois encore les habitants des villes venus là pour saisir les grigris du néofolk. Rapatriés à Philadelphie, Mike Bruno et sa bande ont gardé de leur voyage initiatique l’authenticité acoustique d’un dialogue magique avec les esprits.
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Par l’enchevêtrement d’accords mineurs, les compositions du Shadow Band rappellent le psychédélisme d’un 13th Floor Elevators (louée soit l’âme dérangée de Roky Erickson), voire le Donovan de Hurdy Gurdy Man, c’est à dire sa dimension la plus mystique et la plus funèbre.
Parsemé de rares moments électriques, Wilderness of Love paraît ainsi comme une suite de sortilèges orchestrés sobrement avec flûtes et thérémine. En point d’orgue, la grâce perturbée du sublime Daylight.
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