Totalement anachronique, le hip-hop de Shabazz Palaces est promis à la postérité. Critique et écoute.
Traversé d’impressionnantes pulsions rythmiques et de fascinants beats hantés et envoûtants, Black up avait propulsé Shabazz Palaces parmi les révélations de 2011. Depuis, plus rien, si ce n’est de nombreux concerts donnés de par le monde et une participation au premier album de TheeSatisfaction. On attendait donc le deuxième album de ce duo de Seattle avec une impatience folle, et celui-ci ne cache pas longtemps ses intentions.
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Encore plus iconoclaste et fouillé, Lese Majesty est en effet un album bigrement mieux ficelé que son prédécesseur, qui était pourtant déjà une véritable leçon d’excellence. Regroupés en sept suites différentes, ces dix-huit nouveaux morceaux lèvent leur majeur bien haut en direction du rap autotuné, dévoilant ainsi les multiples facettes et talents d’Ishmael Butler (ex-Digable Planets) et Tendai Maraire, qui se font tour à tour minimaux et fantomatiques (Dawn in Luxor, Forerunner Foray), rugueux et ténébreux (They Come in Gold), bordéliques et déjantés (#CAKE). Lese Majesty, que les deux MC décrivent comme un “cri de guerre béat”, s’écoute comme une collection de chansons foncièrement déconstruites et riches d’idées.
Concerts le 22 octobre à Rouen, le 23 à Paris (Batofar), le 24 à Lyon
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