De la pop mélancolique et pourtant lumineuse : on est bien en Suède.
Récemment, dans sa liste des “cinquante acteurs les plus influents de la pop aujourd’hui”, l’hebdo anglais NME citait carrément la Suède. Et c’est vrai que, de la soul explosive de Mapei au site Spotify, la “swedish touch” montre la voie du Nord. On connaît aussi très bien, de Loney Dear à José Gonzalez, les orfèvres pop du pays : on leur découvre un charmant cousin de Göteborg – pas étonnant que la ville soit baptisée la “Londres de Suède”. C’est en effet une pop instruite de toutes choses britanniques (de la free-pop aérienne de Kevin Ayers aux écritures joaillières des Kinks) mais aussi américaines (du blues des montagnes au rock caverneux du Velvet) que joue Martin McFaul, dans un minimalisme jamais chiche ou aride.
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Car sa voix grave et profonde – doublée, triplée – et une guitare en bois illuminée de l’intérieur font ici des prodiges de musicalité et d’harmonies, au service fidèle d’un spleen omniprésent et même revendiqué. Un mal bien scandinave, comme le rappelle le nouvel album des Kings Of Convenience, lui aussi capable de découper dans la mélancolie des refrains qui donnent envie de dire “sha la la” à pleins poumons. Le label s’appelle Imperial : c’est la moindre des choses pour cette pop royale.
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