Décapants, libertaires et vivifiants, des brûlots en pure haine vierge.
Roulez les tapis et poussez les plantes vertes : Reby Warrior et Mitch Silver sont de retour en grand format (un double album dont le deuxième volet inclut les mêmes chansons que le premier – sous-titré Si tu passes cette porte je te coupe les vivres –, mais pas tout à fait, car “le mix y est toujours triste, mais pas le même triste”, et parfois même les textes changent, et débrouillez-vous avec ça).
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Ainsi donc, le duo electro-clash/ electro-crasse, qu’on a longtemps taxé de n’en faire qu’à sa queue, expose un sens renouvelé du hit instantané en martèlement obstiné (J’aime mon pays même si c’est plus ce que c’était), des haïkus péremptoires et autres prières anticléricales en latin dans le texte.
Dans ce qui ressemble d’assez près à leur dixième album, ils poursuivent la réhabilitation des hauts de jogging et de l’approche guerrière des chapelets d’imprécations, le tout sur fond de synthés low budget tapotés d’un majeur velléitaire.
Mais juste avant de définitivement les étiqueter rigolos pirates du panorama, des Retour de bâton et autre Calvaire conclusifs font tomber les masques. Les Sexy Sushi reprennent alors le flambeau libertaire et enfantin d’une Brigitte Fontaine des débuts, et ils sont bien les seuls. Ils n’en sont donc que plus précieux.
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