Mercredi 3 juillet, les Américains de N*E*R*D donnaient un concert au Trabendo de Paris. Folie furieuse sur scène.
L’avantage de voir les N*E*R*D sur scène, c’est d’assister à plein de concerts à la fois. En deux heures, on voit tour à tout Prince, Limp Bizkit, Sly Stone, Boyz II Men et Cypress Hill se succéder sans devoir changer de scène ou attendre que de nouveaux groupes se mettent en place. Bref, un vrai festival condensé en un seul groupe, Glastonbury sans la boue ni le déplacement en bus.
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Il faut dire que les deux têtes pensantes du groupe, Chad Hugo et Pharell Williams, n’en font justement qu’à leur tête. Déjà, leur logo ressemble à une cervelle. Free Your Mind… And Your Ass Will Follow proclamait Funkadelic. Chez N*E*R*D, ce serait plutôt l’inverse. Nous sommes en 2002 et un groupe ose encore clamer haut et fort sur scène aimer la musique (entendez par là, toutes les musiques). Alors forcément, celle-ci le leur rend bien.
Après avoir débuté sur un Brain ravageur, leur groupe ? formation classique : guitare, basse, batterie, clavier, en plus des deux excités mentionnés qui martyrisent les micros – va dérouler les titres de son « nouvel » album In Search of (en réalité les mêmes que ceux de leur vrai premier album mais réenregistrés avec des instruments live) en se fondant avec une facilité sidérale dans tous les genres musicaux que la planète a enfantés depuis trente ans.
Suivra par exemple immédiatement Things Are Getting Better et ses langueurs psychédéliques. Ce qui pourra laisser à certains observateurs la désagréable impression de ne pouvoir se rattacher à une coloration musicale précise.
Tant pis pour eux, on gardera en tête les moments particulièrement forts que furent les versions scéniques des presque-hits du groupe, Lapdance et Rock Star, deux moments de funk-rock brutal capables à eux-seuls d’incendier une salle qui détient pourtant ce soir-là un taux d’humidité record.
No One Ever Really Dies (Personne ne meurt jamais vraiment) prétend l’acronyme du groupe. Si Michael Jackson était tenté par un retour à la vie, on ne voit vraiment qu’eux pour réussir cet exploit.
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