Entre pop et hip-hop, des voltigeurs normands.
On avait connu, avec Tahiti 80, une Normandie demandant son rattachement à l’Angleterre. Comme GaBLé et ses assemblages abracadabrants, c’est plutôt à une Amérique droguée et hébétée que Your Happy End demande l’asile, refusant de choisir sa famille entre pop futuriste, hip-hop mutant et electro languide.
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A la façon du prodigieux collectif californien d’Anticon ou de quelques sorciers hallucinés de Bristol, il aborde ainsi en scientifique, en iconoclaste et en mariolle des pans entiers de musique qui ne se seraient sans doute jamais croisés hors de son labo.
D’une coolitude qui vire au caoutchouteux, les natifs du Havre (de paix) psalmodient ou rappent ainsi aussi bien sur des déluges électriques que sur des édredons de plume, avec suavité et hardiesse, accommodant leur discothèque plantureuse de cette sauce américaine qui pimente depuis des années les expérimentations locales, de G. Love à DJ Shadow. Du Havre, autrefois, on allait à New York en paquebot. Eux, c’est en planeur.
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