Lobi Traoré Ségou (Cobalt/Mélodie) Le Malien Lobi Traoré n’est pas un griot. Sa vocation n’est pas de chanter des louanges. A 16 ans, il s’est mis à jouer des maracas et de la guitare, puis à composer des chansons qu’il qualifie de “chants orphelins”. Il a quitté Ségou, village natal des bords du Niger, pour […]
Lobi Traoré Ségou (Cobalt/Mélodie)
Le Malien Lobi Traoré n’est pas un griot. Sa vocation n’est pas de chanter des louanges. A 16 ans, il s’est mis à jouer des maracas et de la guitare, puis à composer des chansons qu’il qualifie de « chants orphelins ». Il a quitté Ségou, village natal des bords du Niger, pour s’exiler à Abidjan avant de revenir hanter les bars de Bamako. Ce petit homme rond, éternel béret vissé sur la tête, a croisé sur sa route quelques disques de blues. Comme son compatriote et ami Ali Farka Touré (invité sur cet album), il s’est emparé de façon intuitive des riffs et des mélopées de John Lee Hooker. Sans doute s’est-il reconnu dans cette façon de chanter les errances, cette capacité de sublimer le quotidien dans un mélange de vigueur et de mélancolie. N’attendant rien d’une nouvelle technologie qui a souvent défiguré la musique africaine, le guitariste et ses percussionnistes ont le dépouillement instinctif des meilleurs folk-singers. On retrouve les mélopées austères et plaintives des chants traditionnels, la musicalité lumineuse d’un thème d’un refrain, centre de gravité de rythmiques tournoyantes. Et les étincelles électriques ou lancinantes d’une guitare à la recherche de notes bleues universelles.
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