Il y a des histoires étranges. Celle-ci, par exemple : Roddy Bottum, trifouilleur de claviers chez les relous de Faith No More, laisse tomber la bière et les poses d’homme viril pour aller musarder avec quelques copains musiciens. En fait, pas plus de points communs entre Faith No More et Imperial Teen qu’entre Aerosmith et […]
Il y a des histoires étranges. Celle-ci, par exemple : Roddy Bottum, trifouilleur de claviers chez les relous de Faith No More, laisse tomber la bière et les poses d’homme viril pour aller musarder avec quelques copains musiciens. En fait, pas plus de points communs entre Faith No More et Imperial Teen qu’entre Aerosmith et les Smiths. Aux guitares pur gras des premiers répondent les gratouillis simples et futiles de Seasick ; à la voix d’haltérophile suffocant de Faith No More, celles nettement plus fringantes des membres d’Imperial Teen. Exception faite du pénible Tippy tap, les chansons de Roddy Bottum font montre d’une plaisante délicatesse, flirtant avec l’abandon et la désinvolture sans jamais tomber dans la parodie d’un certain rock américain parfaitement idiot. Pas sérieux sans jamais être con, Seasick frôle aussi l’exploit de se trouver son ton à lui, son langage exclusif, mais quelques virées inquisitrices sur les terres des Rentals Butch ou Balloon forcent à taxer Imperial Teen d’un relatif opportunisme, impression aggravée par des clins d’œil un peu poussés en direction de Blondie ou de Weezer. Reste que ce Seasick bête comme chou s’avance sans prétention ni forfanterie, ce qui suffit à le rendre attrayant.