Le groupe américain abandonne l’audace pour un retour sur ses terres acoustiques.
L’an dernier, pour célébrer ses vingt ans d’existence, Wilco offrait gratuitement à ses adorateurs un neuvième album électrique et dépenaillé baptisé Star Wars. Quatorze mois plus tard, ce Schmilco adopte vis-à-vis de son énergisant prédécesseur la même position contraire chère à Neil Young, à savoir une accalmie acoustique après un coup de chaud des circuits. Ceux qui aiment le songwriting profond et sophistiqué de Jeff Tweedy et l’emballage musical naturel des premiers albums seront ravis d’en retrouver l’écho, avec tout de même quelques incartades grinçantes (Common Sense, Nope). Ceux, en revanche, qui considérèrent le Wilco des années 2000 comme l’un des groupes les plus importants de cette planète, notamment pour l’invention d’un americana expérimental et stimulant (les albums Yankee Hotel Foxtrot ou A Ghost Is Born en tête), ressortiront un peu frustrés de cet état des lieux d’un savoir-faire folk-rock déjà entendu. Toutefois, des perles telles que If I Ever Was a Child ou Happiness suffisent à notre bonheur, et la préretraite qui semble se profiler chez ces cyclothymiques chicagoans pourrait très vite s’avérer un leurre de plus.
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