Tout juste remis du succès de The Untouchable paru l’an passé, l’homme de Houston s’autorise une cinquième sortie hors des Geto Boys. En grande figure rap qui se respecte, Scarface cède aux sirènes du marché du disque américain, en passant lui aussi l’épreuve désormais imposée du double album, ce rituel de passage aux issues incertaines […]
Tout juste remis du succès de The Untouchable paru l’an passé, l’homme de Houston s’autorise une cinquième sortie hors des Geto Boys. En grande figure rap qui se respecte, Scarface cède aux sirènes du marché du disque américain, en passant lui aussi l’épreuve désormais imposée du double album, ce rituel de passage aux issues incertaines (cf. Notorious B.I.G., 2Pac, Wu-Tang et Bone Thugs). Conscient des risques de dilution, Scarface a eu le bon goût d’inviter une pléthore de rimeurs pour ne pas sombrer dans la répétition (Too Short, Ice Cube, Master P et l’immortel 2Pac sont de ce péplum). En trente titres, Scarface réussit un parfait équilibrage entre les deux volumes : on visera particulièrement Mahomiez, 2 Real et Win-lose-or-draw sur le premier volume et Do what the fuck you wanna do, Boo-boo’in et le sublime Use them ho’s sur le second. Son pop-rap, que l’on craignait de voir s’effondrer sur une telle distance, étonne par son souffle.