C’est en 1956 que Rollins atteint sa première maturité stylistique – en intégrant d’abord le fameux quintette de Max Roach en compagnie du génial Clifford Brown à la trompette ; puis en enregistrant dans la foulée en leader un album-manifeste époustouflant d’inventivité, de maîtrise et d’audace, dont le titre lui restera à jamais associé : […]
C’est en 1956 que Rollins atteint sa première maturité stylistique – en intégrant d’abord le fameux quintette de Max Roach en compagnie du génial Clifford Brown à la trompette ; puis en enregistrant dans la foulée en leader un album-manifeste époustouflant d’inventivité, de maîtrise et d’audace, dont le titre lui restera à jamais associé : Saxophone Colossus. À la tête d’un quartette alliant souplesse rythmique (Max Roach à la batterie assure la pneuma de l’ensemble) et inventivité harmonique, Rollins se propulse littéralement au firmament des grands stylistes de l’instrument en longues improvisations lyriques. Une musique de chair et de sang en même temps qu’un modèle d’équilibre formel – l’un des chef-d’oeuvres indiscutables du jazz post-bop.