De plus en plus large et enjouée, l’electro rêveuse d’un Français à suivre. Critique et écoute.
Ce n’est que le bonus track de ce nouvel ep, mais son titre méritait de servir d’étendard à ces cinq titres qui caressent la peau et massent l’âme : Beau soleil. En plein hiver 2013, on avait déjà reçu les caresses lascives de cette musique-baume sur un Tabou ep de tremblante mémoire. Le jeune Français y endossait les codes stricts – cliquetis de sons, nappes étales de bruit rose, notes en flocons au ralenti – de ce qu’on appelle cliniquement la folktronica. Mais lui préférait une joyeuse luxuriance à la désolation austère, des mélodies excentriques à une ronde des silences.
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Il persévère pervers dans cette musique tellement sensuelle qu’elle devrait bientôt être condamnée par quelques culs-bénis. Raison de plus pour en faire la BO suave et fumante de toute sieste crapuleuse, de respirer guilleret sur ces rythmes absents. Sur le magnifique Teyssandier, Santoré murmure aussi d’une voix languissante sa pop émiettée, accablée de violoncelle, et ça donne envie de plonger dans un fjord, nu sous la glace.
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