Avec aussi Bombay Bicycle Club, Ichon et Priya Ragu.
Sampha – Lahai (Young/Wagram)
Sur Lahai, où Sampha a troqué la tristesse pour l’optimisme, sans se défaire de cette mélancolie qu’il a chevillée au corps, le prodige continue de définir les contours d’une soul braquée sur l’horizon à grands coups de rythmiques dubstep, de flow R&B, de piano minimaliste, d’embardées jazz, de pincées afrofuturistes ou d’emprunts au folk africain.
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Lire ici la critique de Patrick Thévenin
The Rolling Stones – Hackney Diamonds (Virgin Records/Universal)
Sur Hackney Diamonds, nulle mélancolie, nulle trace de dépression sénile. Tout juste une brume de nostalgie sur Whole Wide World. Et surtout une distribution de bulletins de bonne santé sous forme de chansons qui exultent, badinent, vocifèrent, tirent la langue, balancent, en veux-tu en voilà, des riffs comme au temps de leur splendeur. Ces Angry, Get Close, Mess it Up et autres Driving Me Too Hard aux assauts de guitares millésimées dont ils semblent s’énivrer aujourd’hui comme d’un concentré d’adrénochrome, un élixir d’une tonitruante jouvence.
Lire ici la critique de Francis Dordor
Bombay Bicycle Club – My Big Day (Mmm… Records/Awal)
Bombay Bicycle Club et The Coral ont au moins un point en commun : on mesure mal de ce côté de la Manche ce que ces deux groupes représentent en Angleterre. Si le rendement du premier ne concurrence pas le second, chaque retour aux affaires discographiques du quatuor ne se fait pas sans changement de cap. Refus de tomber dans la routine ou volonté de ne pas s’embourber dans un carcan, toujours est-il que ce My Big Day, sixième album du groupe, est une réussite totale. On pense aux métamorphoses de Vampire Weekend et, au vu de son casting d’invités de qualité, dont l’immense Chaka Khan, Jay Som, ou encore le pote Damon Albarn, on s’imagine l’espace d’un instant que ce groupe phare de l’indie late 00’ puisse devenir une sorte de Gorillaz.
Ichon – Kassessa (911/The Orchard)
Pensé comme un manifeste pour marginalisé·es et incompris·es de tous bords, Kassessa brasse naturellement son lot d’influences disparates : retour au rap abrasif des débuts, chanson française affranchie (La Vérité, Naufragé), new wave (Malabar), pop-punk (N’importe quoi), tout un éventail de musiques noires (africaines ou américaines), ou même le spectre de Bon Iver (le finale Page blanche).
Lire ici la critique de Théo Dubreuil
Priya Ragu – Santhosam (WEA)
Disons-le tout net : les quinze morceaux réunis sur Santhosam ne tiennent pas tous les promesses induites par l’écoute répétée de Easy. Il y a dans ce single, révélé aux prémices de l’été, trop de légèreté, trop d’intensité – avec tout ce que cela suppose de mouvements du bassin –, trop d’hédonisme et de sensualité trouble pour que ce qui arrive après suscite la même euphorie béate, trouve la même cohésion entre rigueur métronomique, gimmicks pop et refrains irrésistibles.
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