En seize titres, une compilation du collectif Naar orchestre le mariage heureux de rappeurs et producteurs marocains avec leurs confrères européens et américains.
C’est l’une des joyeuses conséquences du rayonnement du hip-hop à l’international ces dernières années : plus que jamais, le mouvement ne se limite plus à quelques axes principaux (Amérique, France, Angleterre) et voit désormais émerger un tas d’esthètes aux quatre coins du monde. Si bien que l’on n’est plus même étonné de s’enthousiasmer aujourd’hui pour des rappeurs venus du Maroc.
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Ce qui surprend, c’est l’aisance avec laquelle Shobee, Issam, Madd ou Shayfeen, véritables stars dans leur pays, accumulant des millions de vues sur le net, parviennent à collaborer avec des rappeurs venus d’autres horizons : de France (Lomepal, Dosseh, Laylow, etc.), mais aussi du Canada (Jazz Cartier), d’Italie (DrefGold) ou de Grèce (Kareem Kalokoh).
C’est là l’exploit de Safar, compilation orchestrée par le collectif Naar : promouvoir le rap marocain et établir d’étonnantes connexions à travers seize morceaux tellement puissants, malins, audacieux et vivants que l’on en oublie l’aspect hétéroclite du projet. Mention spéciale à Money Call, le genre de banger qui trahit d’emblée la volonté d’exploser les frontières.
Safar (Barclay/Universal)
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