On entend l’écho lointain de l’orage dans le nouvel album de Dirty Three, et puis l’orage arrive. On ne sait pas qui joue le rôle du bon et de la brute chez nos trois sales, mais on a repéré le truand. Il s’appelle Warren Ellis, ancien Triffids et mauvaise graine chez Nick Cave. Il hante […]
On entend l’écho lointain de l’orage dans le nouvel album de Dirty Three, et puis l’orage arrive. On ne sait pas qui joue le rôle du bon et de la brute chez nos trois sales, mais on a repéré le truand. Il s’appelle Warren Ellis, ancien Triffids et mauvaise graine chez Nick Cave. Il hante ces grands espaces plus western que country avec un violon rêche. Ici et là, ses collègues sèment des sons divers le long de vastes routes instrumentales pleines de ce sable qui colle aux bottes. On retrouve chez Dirty Three l’intelligence dans l’enchaînement des masses d’un Tortoise, mais un Tortoise qui aurait effectué un stage en milieu rural. La musique de Dirty Three sent la sueur et le quasi-vécu. Parfois tout s’emballe, mais le vent tourne souvent dans ce Sad and dangerous, succèdent alors des moments de calme lourd. Les serpents à sonnette applaudissent le crépuscule, servent de bruit de fond au cataclop des chevaux. Fermez les yeux et vous pourrez voir le blanc de ceux de Clint Eastwood. The Dirty Three est encore un de ces groupes qui changent le rock et la vie sans la fanfare qui va avec. Sad and dangerous est aussi une belle façon de meubler le silence d’ici avec un autre silence, plus mordant celui-là. Et venant d’ailleurs.
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