Avec ses 37 ans, Pascal Parisot fait partie de ces miraculés pour qui la valeur a attendu le nombre des années. Pourtant, pas l’ombre d’une spéculation chez lui : alors que certains jeunes loups investissent la musique comme on crée une start-up, lui paraît désintéressé et lucide. Son arrivée dans l’univers de la chanson française […]
Avec ses 37 ans, Pascal Parisot fait partie de ces miraculés pour qui la valeur a attendu le nombre des années. Pourtant, pas l’ombre d’une spéculation chez lui : alors que certains jeunes loups investissent la musique comme on crée une start-up, lui paraît désintéressé et lucide. Son arrivée dans l’univers de la chanson française rappelle les premières apparitions de Gaston Lagaffe dans les pages du journal Spirou : juste de discrètes mais intrigantes empreintes de chaussures dans le coin d’une page. Sur ce premier album, c’est le quotidien qui se tord lui-même le cou, le mobilier qui joue les premiers rôles. Le huis-clos, tel un miroir farceur, renvoie une vérité, plausible quoique légèrement altérée. Même enfermées dans quatre murs, les chansons de Pascal Parisot ne sentent jamais le renfermé. Suzanne, Diplômé de toi ou Ça alors, son réjouissant mini-tube, sont traversées par des courants d’air loufoques qui tiennent du gaz hilarant. Enregistré avec des bouts de ficelle technologiques comme ces vieux synthés 80 s désuets, cet album respire le bricolage domestique. Rumba s’apparente ainsi à un mélange lo-fi et kitch de bossa-nova, de pop acidulée et de ballades sur une corde raide. Grand équilibriste, Pascal Parisot évite l’écœurement, sa tendance à la monochromie lui apporte cohésion et confort.
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