Retour en demi-teinte de la Londonienne : dommage. Critique et écoute.
Souvent, la roue tourne. Hélas, La Roux a trop tourné. Il y a cinq ans, la Londonienne Elly Jackson est partie promener son platiné premier album sur toutes les scènes du monde. La gloire, alors, est devenue trop lourde à porter pour la jeune demoiselle, 21 ans à l’époque. Epuisée, paumée, luttant contre les crises d’angoisse et la perte de voix, celle qui était devenue la figure de proue d’une nouvelle scène electro-pop britannique dut finalement interrompre sa tournée et retirer sa flamboyante chevelure rousse loin des projecteurs…
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Il aura fallu attendre longtemps, presque un quinquennat, pour que La Roux redonne de ses nouvelles. En 2013, au festival Coachella, elle avait présenté quelques morceaux. La suite, aujourd’hui, est ce Trouble in Paradise, un deuxième album dont le titre semble résumer la confusion et le désordre ressentis il y a cinq ans. Ce disque – qu’elle a finalisé sans Ben Langmaid, son acolyte des premiers jours – a été voulu par Elly Jackson comme plus sexy et intemporel que son aîné, et conçu sous l’influence des albums de Grace Jones et de Tom Tom Club. Beau programme sur le papier, qui déçoit malheureusement.
Jackson a perdu de sa superbe, troquant sa recette du tube imparable (on se souvient des exquis Bulletproof ou Quicksand) contre une écriture plus commune, moins éclatante (Tropical Chancer, Let Me down Gently). Souvent, les morceaux de ce Trouble in Paradise évoquent ainsi de pâles duplicatas de vieux titres de Madonna, la légende en moins, voire des titres de Bananarama (Uptight Downtown), la banane en moins. Si l’entreprise reste distrayante, voire efficace pour les soirées d’été (The Feeling, Kiss and Not Tell), elle tiendra son auteur à l’écart des estrades de 2014.
Concerts le 17 août au Sziget Festival, le 24 à Rock en Seine, le 28 novembre à Nantes, le 1er décembre à Lille
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