N’attendez pas sa réédition deluxe en 2037 pour jouir de ce folk envoûtant.
Si vous aimez les Tim & Tom maudits du songwriting américain (Tom Rush, Tim Hardin, Tim Rose, Tim Buckley, Tom Rapp…), Will Stratton et ses chansons de crépuscules sont pour vous. On se souvient avec un mélange d’effroi et de volupté de son Gray Lodge Wisdom de 2014, sur lequel ce proche de Sufjan Stevens racontait sa victoire sur un cancer, après un inventaire des malheurs. Il y avait donc un happy ending dans cette merveilleuse épopée, que continue à sa façon Rosewood Almanac.
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L’ancien musicien classique raconte sa relation amoureuse depuis toujours, avec la guitare – la faute à Nick Drake, dit-il. Et ça s’entend. Il évoque peu, par contre, la responsabilité de Leonard Cohen pour son chant. Plutôt celui des débuts acoustiques, pour sa façon de faire sonner une guitare sèche comme un orchestre de chambre, pour sa manière de caresser et lacérer les mots dans un même souffle. Une influence présente sur ce sixième album. Ce qui offre au Californien de naissance de jolis tuteurs légaux, auxquels il a la bonne idée de désobéir, lors de fugues hippies et de vols planés contemplatifs : le blues des nuages, magnifique.
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