Treizième album et une confirmation : on n’aura jamais trop de cinq sens en parfait état pour accueillir à leur juste valeur les pop songs subtiles du Suédois.
Face à l’afflux de sorties quotidiennes, l’un des premiers réflexes est souvent de remettre l’écoute d’un disque au lendemain. Quand Jay-Jay Johanson dévoile son treizième album, c’est toutefois l’impatience qui prime.
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Parce que ses morceaux, depuis vingt-cinq ans, sont devenus des alliés fidèles, des refuges au sein desquels l’on s’autorise toutes les émotions, et parce que le crooner suédois conserve cette faculté de nous happer dès les premières secondes.
Ainsi de Romeo, d’où émergent ce chant fragile, cette fibre impressionniste, ce rythme trip hop et ces orchestrations pop finement pensées, perceptibles tout au long de Rorschach Test.
Il y a de l’élégance dans la façon dont Jay-Jay Johanson rend le spleen si attirant, un évident savoir-faire mélodique dans la construction jazzy de Vertigo, une grâce absolue dans cette capacité à transformer de simples complaintes en pop songs baroques. Il y a surtout cette réflexion, posée dès la deuxième piste : Why Wait Until Tomorrow. Une énième incitation à croquer la vie à pleines dents ? Plutôt un conseil : n’attendez pas demain pour tendre une oreille à ces symphonies de poche.
Rorschach Test 29Music/Kuroneko
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