Retour inoffensif d’ex-libertins engourdis.
En octobre 2002, on découvrait Up The Bracket, premier album des Libertines à la spontanéité désarmante et aux charmantes mélodies enflammées, toutes signées Peter Doherty/Carl Barât, qui envoyait au fin fond de la Tamise toute circonspection, toute prudence. Le discret Barât, aujourd’hui privé de véritable partenaire d’écriture, a visiblement repêché ces deux sentiments pour commettre l’impensable : écrire du rock raisonnable, qui peine forcément à trouver son identité. Avec Romance At Short Notice, conçu entre Los Angeles et Londres, il continue ainsi de glorifier les mythes d’une Angleterre du passé (Tired Of England, sur lequel on peut fredonner les paroles du Panic des Smiths) mais ne cherche ni à réformer en profondeur la culture britannique du XXIe siècle, ni à s’affranchir de l’ombre omniprésente de son précédent groupe, qui a depuis engendré une nouvelle scène tentaculaire outre-Manche.
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Dirty Pretty Things enchaîne les structures conventionnelles, entre pop respectable (Plastic Hearts, Truth Begins) et punk d’inspiration New York 1977 (Chinese Dogs), et ce dès le criard Hippy’s Son, deuxième morceau qui coupe brutalement un élan prometteur. Car le tonitruant Buzzards And Crows, cymbales flamboyantes et guitares dominatrices en avant, ouvre ce deuxième album et laisse pourtant entrevoir un lyrisme attachant dont on ne peut que souhaiter le retour au plus vite.
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