Drôle de mélange de classicisme et d’excentricité dans cette pop californienne.
Chez les néo-hippies américains, babas le soir et comptables le jour, on a souvent tendance à confondre ambitions musicales et prétention. C’est ainsi que CocoRosie ou Animal Collective ont fini par lasser, en préférant réfléchir aux enjeux qu’à la légèreté du jeu.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Chez Zach Schwartz, le Californien ahuri de Rogue Wave, la bizarrerie n’est heureusement pas encore un fonds de commerce, une petite entreprise à gérer avec précaution. Il parle couramment cette langue sur une pop aussi déliée et euphorique que les thèmes – la mort, ce genre de refrain lalalala – se révèlent sombres et tordus.
Tassées, densifiées par la production sèche de John Congleton (Smog, Antony & The Johnsons…), ces chansons aux allures endimanchées, classiques, à la Shins, prennent pourtant régulièrement leur envol, grâce au timbre rêveur de Schwartz et à ses (petits) arrangements malicieux avec la pop à papa.
{"type":"Banniere-Basse"}