Au bout de trois albums, Ben Folds n’a toujours pas trouvé son public : un échec patent, qui l’a sans doute conduit à dissoudre son groupe (Ben Folds Five) et tenter sa chance en solo, pour ce qui ressemble à s’y méprendre au proverbial album de la dernière chance. La mauvaise (?) nouvelle, c’est que […]
Au bout de trois albums, Ben Folds n’a toujours pas trouvé son public : un échec patent, qui l’a sans doute conduit à dissoudre son groupe (Ben Folds Five) et tenter sa chance en solo, pour ce qui ressemble à s’y méprendre au proverbial album de la dernière chance. La mauvaise (?) nouvelle, c’est que Rockin’ the Suburb ne risque pas de changer grand-chose à l’affaire, tellement Ben Folds s’est appliqué à rester exactement le même qu’avant. Loin de chausser les gros sabots des mauvais auxquels il se réfère à tout bout de chansons, il évolue constamment en équilibre sur le mince fil qui sépare le bon du mauvais goût. Secouée d’une saine énergie et traversée de refrains craquants, la musique de Ben Folds est de celle qui s’écoute comme on déguste un ice-cream, pour le plaisir jubilatoire d’un geste tout con, la fraîcheur, le sucré, le fruité et le fondant. Aux antipodes d’une vision manichéenne de la pop, Ben Folds évolue tel un franc-tireur, payant le prix de sa liberté par une absence totale de prétention.
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