La prog 2019 du festival alto-séquanais est impressionnante tant par son éclectisme que par son équilibre mais, pour beaucoup, c’est la présence de Robert Smith et sa bande qui est la plus attendue pour leur unique concert en France de l’année. En voici notre bande-son rêvée.
1. Lullaby Certes, il est audacieux de commencer un concert par une berceuse mais sachant que, selon la météo du jour, le soleil, se couchera sur Saint-Cloud huit minutes avant le début du concert et que 97 % de l’assistance attend d’entendre Lullaby, ce serait d’une part un bon début et d’autre part une bonne chose de faite.
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2. A Forest Suite aux prévisions de la météo, ne serait-il pas bienvenu de profiter de l’ambiance sylvestre du Domaine national de Saint-Cloud, fait de charmes, de hêtres et de chênes au crépuscule ? Surtout en accompagnant le soleil couchant par cette belle forêt noire.
3. Disintegration Une fois le jour désintégré et avant d’enfin bien lancer la soirée quoi de mieux que de fêter les 30 ans de Disintegration avec le long morceau-titre qui nous hypnotisera comme toujours en attendant des jours meilleurs.
4. All Cats Are Grey A la nuit tombée, chacun le sait, tous les chats sont gris et tous ne sont pas des lovecats. Ils n’empêchent pas néanmoins de se lover dans le cotonneux et l’hynose parce que c’est vendredi soir et qu’il est temps de se détendre un peu et de se préparer à…
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6. Friday I’m in love Parce que, vous l’avez compris, le concert, c’est bien aujourd’hui et qu’on est le vendredi 23 août. Alors, forcément, on ne peut faire l’impasse sur ce Friday I’m in Love, extrait de l’album qu’on n’attendait plus tant il répondait à nos vœux, Wish (1992).
7. The Lovecats On resterait bien dans une option festive en enchaînant avec la belle variation aristochatesque que le groupe nous offrait en 1983 après une litanie d’albums spleenétques qui faisait tout notre bonheur dans notre malheur.
8. Boys Don’t CryBon, d’accord, Boys Don’t Cry a le profil idéal pour être joué en rappel mais, bon, sérieux les groupes, faut arrêter de toujours garder le meilleur pour la fin, surtout quand on s’appelle The Cure et qu’on a plein de meilleur pour la fin et que c’est le morceau parfait pour clore la séquence green-floor et pogoter dans le neuf-deux.
9. In Your House Stop of the pop : c’est bien beau ces morceaux dansants, mais on n’est pas non plus à un concert de Cure pour rigoler. Ce qu’on préfère, c’est quand même les morceaux qui nous mettent la tête dans le seau, la trouble fête en vrac, et qu’en plus bientôt c’est la rentrée.
10. PornographyUn titre déceptif avant même que le mot déceptif soit mis à toutes les sauces, une parfaite continuation du morceau précédent pour retrouver ce spleen adolescent qui nous reprend une fois devenu vieux. Avec, en prime, ces dissonances qui nous martèlent en tête.
11. Faith Après la pornographie, rien de tel qu’une histoire de Faith, un truc qui oscille entre la mort dans l’âme, le spleen et l’idéal, un truc qui vous susurre à l’oreille qu’il y a du bien à se faire du mal quand il s’attaque à vos neurones côté reptilien.
12. One Hundred Years On continue encore un peu à cafarder ? Certes, mais en dansant sur les décombre de nos adolescences perdues, de nos émotions retrouvées et de ces milliards d’années d’immortalité que procurent One Hundred Years. Une vraie cure de jouvence.
13. 10:15 Saturday Night Selon nos calculs approximatifs, ça doit être à peu près l’heure même si c’est pas le bon jour, contrairement au Friday I’m in Love précédemment souhaité. Et puis quand même, y a ce court solo de guitare qui doit donner en live.
14. Pictures of YouPictures of You compte parmi les classiques de Disintegration et des performances live de la bande à Bob. Ce qui tombe plutôt bien non à cause des commémorations ci-avant évoquées mais surtout parce que le morceau est un des meilleurs.
15. Fascination StreetOn reste dans la même ambiance, donc sur le même album avec le premier single de Disintegration sorti aux Etats-Unis alors que Lullaby avait été choisi pour le reste du monde.
16. Close to MeOn se remet un coup de peigne, celui duquel joue Porl Thompson dans le clip de Close to Me, single confirmant le succès du précédent, In Between Days, et fait de The Cure un groupe à la renommée mondiale en 1985.
17. Six Different WaysAutre perle pop de The Head in the Door, plus discrète car non sortie en single Six Different Ways ravira les nostalgiques : le concert touchant à sa fin, le temps viendra ensuite de se lancer dans les highlights.
18. Shake Dog Shake Le moment est donc arrivé de balancer des trucs attendus. Si Shake Dog Shake n’est jamais sortie, elle est devenue dès 1984, date de sortie de l’album The Top, un des piliers des live de The Cure, et ce pour notre plus grand plaisir.
19. Charlotte Sometimes On entendrait bien ensuite un incunable (de 1981 en l’occurrence) : Charlotte Sometimes, paru uniquement en single, mais qui squattera ensuite toutes les compiles du groupe britannique.
20. PlainsongCette longue ballade introspective aux envolées étouffantes est à double tranchant. Plainsong est un titre parfait pour ouvrir une performance mais aussi idéal pour la clore en laissant un goût d’inachevé propice aux rappels
https://www.youtube.com/watch?v=YSaNXpD49Qw
RAPPEL/ENCORE
21. The Walk Par son contenu un peu trop pop, The Walk fait partie, avec In Between Days et Just Like Heaven, des titres les plus mal-aimés des puristes curistes. « Trop commercial », disait-on à l’époque ; « Trop mainstream », dirait-on aujourd’hui.
22. The CaterpillarRetour au Top de 1984 avec le seul single qui en a été extrait et dont l’efficacité n’est plus à prouver grâce à ce juste milieu entre le « trop commercial/tropmainstream » et une audace aux touches dissonnantes encore underground. Le tout un an avant le triomphe de The Head in The Door.
23. Jumping SomeoneElse Train Conscient de la difficulté pour certains festivaliers à rentrer chez eux depuis le Domaine national de Saint-Cloud, la bande à Bob pourrait nous recommander le covoiturage ferroviaire.
24. Let’s Go to Bed Le concert s’étant ouvert par une berceuse, il est somme toute logique qu’’il s’achève par une invitation de Robert Smith à le rejoindre au lit…