Alerté par ses fans qui se plaignaient des frais facturés par la plateforme, parfois plus élevés que le prix du billet lui-même, le leader de The Cure a pris les armes et son compte Twitter pour défendre son public… et obtenu gain de cause.
“You are a fucking legend for this”, “You’re my hero” peut-on lire sur Twitter. C’est un énième coup de gueule qui a valu au chanteur d’être ce jeudi 16 mars la star de Twitter. Cette fois-ci, sa colère était dirigée contre la plateforme de vente de billets Ticketmaster. Alerté par des fans sur la facturation de frais jugés excessifs sur le prix des billets pour la prochaine tournée nord-américaine du groupe, le chanteur est monté au créneau.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Par un tweet tout en majuscule (convenons néanmoins que c’est le cas de la plupart de ses publications), le leader de The Cure a ainsi pris la parole. Très remonté, il s’est dit écœuré par les méthodes de Ticketmaster et s’est mis en tête d’obtenir gain de cause lui-même. Expliquant que l’artiste n’a aucun moyen de limiter les frais pratiqués, il a ainsi annoncé : “J’ai demandé comment ils étaient justifiés. Si j’obtiens une réponse cohérente, je vous le ferai savoir.”
La série de tweets qui suit, qu’il ponctue de formules choc telles que ”I will be back“ ou encore “Elephant in the room thought” (toujours en majuscule dans le texte) est savoureuse. La démarche s’est avérée efficace puisqu’il a obtenu que Ticketmaster rembourse jusqu’à 10 dollars du prix du billet à certain·es des acheteur·euses, ainsi qu’une baisse des frais sur les billets mis en vente le lendemain.
Une prise de position rare et salutaire
S’il est pour le moins étonnant de voir un artiste s’investir de la sorte au nom de ses fans, la situation est d’autant plus révoltante que le groupe avait mis un point d’honneur à œuvrer pour rendre ses concerts accessibles à tous·tes.
Prix bas, mise en garde contre les sites de revente, billets nominatifs pour les rendre incessibles… comme l’indique la mention sur le site (que nous retranscrivons en minuscule), “We have priced tickets to benefit fans and our efforts to block scalpers and limit inflated resale price are being supported by our ticketing partners” (“Nous avons fixé les prix des billets dans l’intérêt des fans et nos efforts pour bloquer les revendeurs et limiter les reventes à des tarifs exorbitants sont soutenus par les plateformes de vente partenaires”).
En vain puisqu’en additionnant les coûts des frais d’installation, de service et de traitement des commandes, Ticketmaster parvenait, dans certains cas, à facturer les billets plus du double de leur prix initial. On est régulièrement témoins de la manifestation de l’ire de Robert Smith, et loin de nous l’idée de nous en plaindre (mieux, on ne s’en lasse pas), mais il est plus rare qu’elle vise directement l’intérêt du public. À vrai dire, que demander de plus?
{"type":"Banniere-Basse"}