Question anniversaires, on a connu plus gai : Rising entend célébrer les 50 ans de la catastrophe d’Hiroshima et établir un parallèle avec le fléau du sida. La dernière fois qu’un artiste/penseur s’est collé à ce genre d’entreprise, on a eu droit au plus effroyablement lourdaud des films Merci la vie de Bertrand Blier, […]
Question anniversaires, on a connu plus gai : Rising entend célébrer les 50 ans de la catastrophe d’Hiroshima et établir un parallèle avec le fléau du sida. La dernière fois qu’un artiste/penseur s’est collé à ce genre d’entreprise, on a eu droit au plus effroyablement lourdaud des films Merci la vie de Bertrand Blier, qui amalgamait séropositivité et occupation nazie. Alors, quand Yoko singe une Patti Smith (très) approximative en proie à un (sévère) accès de délire déclamatoire, on n’en mène pas large. Suit un discret exercice d’heavy-breathing (Ask the dragon), preuve audible que la veuve Lennon est bien armée pour disputer à mamie Turner la palme de la sexagénaire sensuelle. Reste que Yoko Ono a tellement peu peur du ridicule qu’ironiser à ses dépens est un vain exercice, que Rising nonobstant ses textes raffinés (« Tu es un godemichet, je suis une pute ») recèle des chansons pop urbaines parfaitement comestibles (New York woman) et parfois gracieuses (Turned the corner). Quant au redouté cri qui tue au râle homicide qui valut autrefois à Yoko Ono d’être prise pour un suppôt féminin du docteur Fu Manchu , il est confiné à deux petites chansons.
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