Les pionniers du rap bambocheur reviennent : pas toujours la joie.
Comment se réinventer après l’âge d’or des 90’s ? Cypress Hill a préféré garder le silence devant l’équation qui a laissé perplexe plus d’un grand nom de la West Coast ces dix dernières années. Rise up intervient six ans après un Till Death Do Us Part plutôt poussiéreux, massacrant les Clash et lorgnant vers le dancehall alors à la mode.
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On aurait espéré que, depuis, nos Cubains de Los Angeles aient fait le tri parmi les dernières tendances du hip-hop, qu’ils ont suivies aux premières loges entre productions et projets solo. Pas de bol, ils n’en resservent qu’un condensé inégal et sans flamme.
Tout, bien sûr, n’est pas mou. La tête remue le temps d’une énième déclaration d’amour à la sainte weed (la basse et le rythme impeccables de Pass the Dutch, K.U.S.H.) et d’un beat énergique (I Unlimited). Mais à côté s’étend le drame des gimmicks sauce Timbaland (Get It Anyway, Bang Bang) et la banalité des instrus passe-partout reproduisant le désormais classique “samples old school + gros arrangements electro”.
Sentir les flows excités de B-Real et de Sen Dog desservis par ces saveurs mal dosées et supervisées par Snoop Dogg est un tantinet frustrant. De même qu’attendre le talent de certains invités (riffs et groove imparables de Tom Morello, apparition éclair d’Everlast) pour retrouver l’étincelle. Des moments trop anecdotiques et gâchés par le reste (les participations dispensables de Linkin Park et de System Of A Down) pour qu’on n’ait pas envie de revenir, comme des vieux, à l’époque de Black Sunday.
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