Aussi déterminant que Robert Fripp.
Pionnier, avec le groupe Heldon, de l’électronique hexagonale, auparavant élève de Deleuze, Richard Pinhas prend ses distances avec la musique au début des années 1980. Il retrouve l’inspiration dix ans plus tard, au gré de collaborations aussi fructueuses que variées (Pascal Comelade, Etienne Jaumet), et acquiert peu à peu le respect ici, le statut de diva assoluta au Japon. Mais, en quelques mois, le guitariste et claviériste traverse des drames intimes : de quoi souhaiter que Reverse (initialement intitulé @Last) constitue l’ultime disque de la saga et apparaisse, dès ses premières mesures, comme une coulée de lave sombre et violente.
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Le batteur extraordinaire Arthur Narcy allume de folles pyrotechnies, dans une session où se croisent Bowie, Pynchon et Nietzsche. Tout cela reste bruissant et délicieusement inconfortable. Aux dernières nouvelles, Pinhas, de retour d’une tournée triomphale en Amérique, va mieux, et édite trois albums (solo, duo, trio) sur un label bordelais.
concert le 23 avril à Soignies (Belgique, Festival Prog-Résiste)
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