La troupe psychédélique de Liverpool voit son album « Mirror » réédité. L’occasion de se plonger de nouveau dans un univers à part.
En 2015, après vingt ans d’absence, le dernier album de ces illuminés de Liverpool s’appelait Beauty Will Save the World. Dans son coin sombre éclairé au cierge, il contribuait effectivement à rendre le monde plus beau. Illusion d’optique, manipulation des esprits, tours de passe-passe ? Bien sûr. Mais par les temps qui courent (à reculons), une pause utopique, un instant de déni sont toujours bons à prendre. On se love donc une fois encore dans les mantras, hypnoses et incantations de ce collectif mystérieux.
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On s’abandonne sans billet de retour dans ces chansons qui n’en sont pas, psalmodiées par des voix en direct d’un outre-monde, jouées les yeux mi-clos, révulsés. Pour ce folk tendrement psychédélique, pour cet ésotérisme imprudent, pour ces chants sacrés, on pense aux cérémonies obliques des jeunes Psychic TV, à Force the Hand of Chance ou Dreams Less Sweet, autres monuments de fausse innocence. On mesure surtout à quel point cet album, sorti à l’origine en 1991, préfigurait tout un pan du freak-folk, de CocoRosie à Akron/Family. Pour optimiser ses pouvoirs occultes infinis, Mirror s’écoute donc en toge, dans une clairière, une nuit de solstice.
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