Si les débuts musicaux d’Ani Difranco furent rageurs, sorte de folk punk, asséné méchamment sur une guitare en bois très sec, elle a peu à peu arrondi sa musique, ajoutant quelques influences funky et world dans ses plus récents albums. Double album, Revelling/Reckoning est certainement le plus apaisé à ce jour, même si derrière l’apparente […]
Si les débuts musicaux d’Ani Difranco furent rageurs, sorte de folk punk, asséné méchamment sur une guitare en bois très sec, elle a peu à peu arrondi sa musique, ajoutant quelques influences funky et world dans ses plus récents albums. Double album, Revelling/Reckoning est certainement le plus apaisé à ce jour, même si derrière l’apparente douceur des musiques se planque son acidité habituelle, cette-fois ci par contre tournée contre elle-même. Ani Difranco pose provisoirement les armes et approfondit l’introspection. La lutte est cette fois interne et douloureuse, Ani jamais indulgente envers le monde ne l’est pas plus envers elle-même. Et si le début du premier album, Revelling, pète encore le feu funk ? notamment grâce à la présence de son ami Maceo Parker ?, les musiques se font par la suite tempérées, délicates, comme pour avertir de la fragilité qui se cache derrière. Ani mêle maintenant quelques influences jazz ? provenant de ses musiciens ?, peaufine les mélodies qui se font plus enjôleuses. Une manière d’accompagner les doutes nouveaux et bienvenus sous cette plume.
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