[Podcast « Pionnières »] Du grand public, Kathleen Hanna est souvent oubliée, mais pour beaucoup, elle reste une icône. Chanteuse du groupe Bikini Kill, fondé dans les années 90 dans l’État de Washington, elle fut, avec d’autres, une figure instigatrice au sein du mouvement punk Riot Grrrl. Dans le podcast « Pionnières », produit par Nova, la journaliste Clémentine Spiller revient sur son parcours atypique et fondateur.
En 1990, Kathleen, 22 ans, est étudiante en arts à la fac d’Evergreen State, à Olympia, dans l’état de Washingotn. Elle monte Bikini Kill avec Tobi Vail, Kathi Wilcox et Billy Karren. Kathleen est un fort caractère, une artiste qui s’est d’abord essayée aux arts visuels et au spoken word. C’est surtout une écorchée vive qui s’extirpe d’une enfance auprès d’un père « au comportement sexuel déplacé » et d’une mère féministe « et un peu sadique », raconte-t-elle dans le documentaire The Punk Singer (2013).
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Une icône, donc, qui monte sur scène le ventre nu, barré du mot « SLUT » (« salope », en anglais), en jupe d’écolière, couettes enrubannées et Doc Martens, et scande lors de ses concerts le fameux : « Girls to the front » (« les filles devant »), reléguant ainsi au fond de la salle les hommes d’habitude dominants dans la scène punk.
L’histoire de Kathleen Hanna, qui fondera plus tard d’autres groupes, The Julie Ruin et Le Tigre, est celle d’une révolution féministe. Révolution toujours en cours, puisque Bikini Kill a annoncé sa réformation en 2019, et de nouvelles dates de concert.
Dans Pionnières, podcast de Radio Nova sur les femmes qui ont écrit l’histoire de la musique, Clémentine Spiler revient, en musique, sur le parcours de Kathleen Hanna.
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