De Johannesburg, Dear Reader déballe une pop féminine sensible, de passage en France au festival Les Femmes s’en mêlent.
Il fut un temps où les oreilles des amateurs d’indie-pop n’avaient qu’à s’envoler vers la Nouvelle-Zélande pour trouver l’amour : perdus à l’autre bout du monde, des groupes comme The Clean, The Chills, The Verlaines et The Bats faisaient rêver l’Europe. Si c’est toujours par delà l’équateur qu’elles peuvent aujourd’hui aller chercher l’alternative au rock indé anglo-saxon, nul besoin de traverser l’océan indien : l’Afrique du Sud, avec ses songwriters inspirés (Farryl Purkiss, Nibs Van Der Spuy), est devenue un éden pour quiconque aime les mélodies. Confiant les manettes de son album au guitariste de Menomena Brent Knopf, le trio Dear Reader, emmenée par la délicieuse voix de Cherilyn MacLean, continue ainsi d’alimenter notre béguin pour la terre des Springboks, agençant une pop sans surprise mais déclicieusement sucrée, qui évoque parfois ce qu’aurait pu donner un duo de Regina Spektor avec Yann Tiersen (Dearheart) ou Neil Hannon (les arrangements et la mélodie de Never Goes). Malgré quelques longueurs (Great White Bear) et un ou deux faux pas (les chœurs de The Same, comme échappés du générique de Titanic) ce Replace Why With Funny contribuera à faire le printemps cette année.
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