Retours en grâce, redécouvertes de génies oubliés ou concerts imprévus : certaines résurrections sont miraculeuses.
À peine partis, ils reviennent déjà : cet automne, les nouveaux albums se ramassent à la pelle.
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Ils seront donc nombreux, côté français, à apporter, dans les prochaines semaines, un nouveau chapitre à leur discographie : Benjamin Biolay bien sûr, avec une Vengeancepromise pour le 5 novembre et riche de nombreuses collaborations (Vanessa Paradis, Carl Barât, Oxmo Puccino, Orelsan…), mais aussi Rubin Steiner, Naive New Beaters, Mathieu Boogaerts ou encore The Bewitched Hands – les excellents Rémois dégaineront le 24 septembre Vampiric Way, un deuxième album époustouflant.
Les artistes prolifiques (les Américains de Flaming Lips annoncent d’ores et déjà un nouveau disque, The Terror) seront rattrapés par les paresseux : après presque dix ans d’absence, Cody Chesnutt publie, le 30 octobre, un deuxième album inspiré de ses années d’addiction au crack. L’Amérique n’attendra donc pas les élections du mois de novembre pour attirer les projecteurs : Calexico revient dès septembre, Passion Pit, aperçu sur scène cet été, en octobre.
La grosse FM, elle, se réjouira des retours de Mika et Muse – on leur préférera ceux, plus discrets mais ô combien excitants, du Grandaddy Jason Lytle et de Bat For Lashes (tous deux le 15 octobre) et de Flying Lotus, dont le sinueux Until the Quiet Comes est prévu pour le 22 octobre.
Ils reviennent de loin, mais ils reviennent fort : les belles résurrections.
Ce n’est pas le come-back le plus tapageur de l’année mais tout de même : Bill Fay, songwriter anglais, auteur de deux somptueux albums à la fin des 60’s, avait disparu des radars depuis quarante ans. Après un recueil de demos passé inaperçu en 2010, il revient avec un nouvel album, Life Is People, porté par de jeunes musiciens anglais et par Jeff Tweedy (Wilco), qui s’offre un duo avec son héros de l’ombre préféré.
Parmi ces exhumations de génies incompris en leur temps, on avait retrouvé il y a quelques années l’Américain Sixto Rodriguez à l’occasion de la réédition de son fantastique Cold Fact, paru en 1970. Un incroyable documentaire, Searching for Sugar Man (sortie le 26 décembre), vient aujourd’hui raconter la filature menée par deux fans qui le pensaient mort et le découvrirent en pleine forme. L’un des grands inspirateurs de Rodriguez, un certain Bob Dylan, est lui aussi de la fête avec un nouvel album, Tempest (le 10 septembre), où il devra se montrer à la hauteur de sa réputation de Francis Cabrel yankee.
Dans la foulée de sa résurrection, avec son premier album depuis seize ans (Anastasis, sorti cet été), le duo de comiques australo-anglais Dead Can Dance sera en concert, déjà complet, le 27 septembre au Grand Rex. Les amateurs de communion solennelle ne pourront même pas se rabattre sur les trois Olympia de Leonard Cohen (du 28 au 30 septembre), également remplis depuis des lustres. On leur conseillera de louer vite fait des places pour The Apartments, groupe australien magnifique qui opère lui aussi un grand retour grâce à la souscription d’admirateurs français. Ils seront notamment le 3 décembre aux Bouffes-du-Nord à Paris puis à Clermont-Ferrand et Nantes.
Les plus festifs iront célébrer les Pogues, les 11 et 12 septembre à l’Olympia. Les casaniers, eux, attendront sagement dans leur fauteuil les rééditions en coffrets anniversaires luxueux du Never Mind the Bollocks des Sex Pistols (le 24 septembre) ou du non moins déterminant The Velvet Underground & Nico (le 29 octobre), précédé d’un nouveau John Cale fascinant, Shifty Adventures in Nookie Wood, le 1er octobre.
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