Entre une brume atonale plutôt moderne et des velléités instrumentales quasi punk, At The Drive-In fera son chemin. Chaotique mais franc. Flou mais décidé. Inédit de toutes façons. Le premier contact laisse certes perplexe : on ne comprend pas de suite les desseins de leur hardcore cabossé et sans amarre, mais on sent d’emblée une […]
Entre une brume atonale plutôt moderne et des velléités instrumentales quasi punk, At The Drive-In fera son chemin. Chaotique mais franc. Flou mais décidé. Inédit de toutes façons. Le premier contact laisse certes perplexe : on ne comprend pas de suite les desseins de leur hardcore cabossé et sans amarre, mais on sent d’emblée une volonté induite de faire mal, de donner des coups sans trop en prendre. A l’évidence, le quintette d’El Paso (Texas) ouvre une voie nouvelle au cœur des musiques dures et du pugilat binaire. Comme des Stooges de l’ère technologique, sans fondements humains ou mélodiques, ils tissent une trame sauvage et épidermique, sans âme ni brûlures bluesy. Juste une froide machine à tuer, plus torve qu’exubérante. Iggy Pop, invité et parrain de Rolodex propaganda, ne doit d’ailleurs pas se sentir dépaysé au milieu de ces guitares saturées et savonneuses, en perpétuel déséquilibre. Après In/casino/out en 1998 et Vaya en 1999, ébauches saignantes mais confidentielles, Relationship of command dynamite enfin la chape d’indifférence qui empêchait le raffut blafard de respirer. Et c’est le label Grand Royal des Beastie Boys qui assez logiquement réhabilite le carnage.
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